L’histoire de l’oeuf Fabergé

En plus d'un siècle et demi d'existence, Fabergé est devenu une valeur sûre de la joaillerie. La maison russe signe des bijoux d'exception inspirés par l'histoire des Romanov. En quelques lignes, plongez dans l'histoire véritable de l'Oeuf Fabergé. Un savoureux voyage dans le temps au coeur de la noblesse russe.

Oeuf Faberge en or rose et pierres précieuses

Oeuf Faberge en or rose et pierres précieuses.

De la création de l’Oeuf Fabergé à sa reconnaissance

En devant en 1884 le fournisseur attitré de la Cour impériale russe, Fabergé devient un sérieux concurrent de la maison Bolin. Son style plait et séduit les têtes couronnées du monde. En créant l’Oeuf Fabergé, la marque se forge à la fois une image et une réputation. Tout commence en 1885 lorsque le joaillier Pierre-Karl Fabergé (1846 – 1920) compose un magnifique Oeuf de Pâques en guise de cadeau pour l’Impératrice Maria Fedorovna de la part du Tsar russe Alexandre III. Il faut savoir que durant le 19ème siècle, la fête de Pâques était considérée comme la plus importante de l’année par les chrétiens orthodoxes en Russie. Pour célébrer ce grand jour, c’est le Grand-Duc Vladimir Alexandrovitch, frère du Tsar russe Alexandre III, qui a sollicité Pierre-Karl Fabergé pour la création d’une surprise de Pâques pour l’impératrice. Tout se passe sous les instructions du Tsar.

C’est ainsi que la joaillerie Fabergé créa une pièce en forme d’Oeuf, un motif très familier à la Tsarine depuis sa jeunesse à la cour royale danoise. L’ancêtre de l’Oeuf Fabergé n’est autre que le Premier Oeuf à la poule, dont l’artisanat fut attribué au finlandais Erik Kollin, en charge des ateliers Fabergé jusqu’en 1886. Il compose alors ce tout premier Oeuf impérial (64 x 35 mm) en or, recouvert d’émail blanc opaque, lui donnant ainsi l’apparence d’une coquille d’Oeuf véritable. Sous cette coque, se cachait en réalité une surprise, à savoir une poule d’or aux yeux de rubis, contenant elle-même une réplique de la couronne impériale en diamant, une médaille d’or et un rubis monté en pendentif.

Séduit par cette pièce de Fabergé, le Tsar autorise le joaillier à porter le titre de « fournisseur de la Cour impériale », avec la possibilité de marquer les armoiries de l’État sur son enseigne. Peu à peu, la tradition de l’Oeuf impérial Fabergé s’installe. Ainsi chaque année, pour la fête de Pâques, les grandes dames de la Cour impériale (Tsarine, mère du Tsar…) recevaient en cadeau un Oeuf impérial Fabergé. Considéré comme des chefs-d’Oeuvre de l’art joaillier, les Oeufs Fabergé se composent de matières précieuses et nobles : l’or dans divers coloris (jaune, blanc, vert, rose…), le diamant, l’émeraude, le rubis, le jade vert, l’émail…. Le premier Oeuf Fabergé signa ainsi le début d’une série de 52 pièces, toujours aussi exceptionnelles.

Pour ces pièces, Fabergé a fait appel à plusieurs artisans de talent dont Kollin, Henrik Wigström et Michael Perkhin. Découvrez quelques inoubliables Oeufs Fabergé.

Les célèbres Oeufs Fabergé ayant marqué l’histoire

Les Oeufs impériaux Fabergé offerts à l’impératrice Maria Fedorovna par son époux, le Tsar Alexandre III, sont au nombre de dix. Certains ont disparu tandis que d’autres figurant dans de prestigieuses collections. Parmi eux :

  • « Oeuf à la poule » dans la collection « Viktor Vekselberg » en Russie – 1885
  • « Oeuf Régence » dans la collection « Viktor Vekselberg » – 1894
  • « Oeuf au treillis de diamants » dans une collection privée en Angleterre – 1892
  • « Oeuf aux perles » ou « Oeuf Nécessaire » ayant aujourd’hui disparu – 1889

Les Oeufs impériaux Fabergé offerts à l’impératrice douairière Maria Fedorovna par son fils, le Tsar Nicolas II, sont au nombre de vingt-un. Quatre ont disparu et dix-sept figurent dans des collections du monde. Parmi ces pièces :

  • « Oeuf à la pendulette à serpent », propriété d’Albert II de Monaco – 1895
  • « Oeuf au pélican » au Virginia Museum of Fine Arts des États-Unis – 1898
  • « Oeuf du jubilé danois » ayant disparu sans laisser de trace – 1903
  • « Oeuf au cygne » appartenant à la Fondation Edouard et Maurice Sandoz en Suisse – 1906
  • « Oeuf de l’hiver » dans une collection privée au Qatar – 1913
  • « Oeuf d’Alexandre III équestre » conservé au Palais des Armures à Moscou – 1910

Les Oeufs impériaux Fabergé offerts à l’impératrice Alexandra Fedorovna par son époux, le Tsar Nicolas II, sont au nombre de vingt-un. Aucun n’a disparu avec une majorité conservée en Russie. Parmi ces oeufs de Pâques Fabergé :

  • « Oeuf à la rose » en Russie – 1895
  • « Oeuf au Transsibérien » conservé au Palais des Armures à Moscou – 1900
  • « Oeuf au Panier de fleurs sauvages », propriétaire d’Élisabeth II du Royaume-Uni – 1901
  • « Oeuf au treillis de roses » conservé au Walters Art Gallery des États-Unis – 1907
  • « L’Oeuf Blue du Constellation Tsarévitch » au Fersman Mineralogical Museum de Moscou – 1917

La famille Kelch, propriétaire de mines d’or de Sibérie et de compagnies (navigation et chemin de fer), dispose également dans leur collection, de magnifiques Oeufs impériaux Fabergé. On en compte sept très précieux, parmi lesquels :

  • « L’Oeuf à la poule » dans la Collection Viktor Vekselberg – 1898
  • « L’Oeuf à la pomme de pin » dans une Collection privée aux États-Unis – 1900
  • « L’Oeuf rocaille » dans une Collection privée aux États-Unis – 1902
  • « L’Oeuf de Chanteclair » dans la Collection Viktor Vekselberg – 1904

La Maison Fabergé a signé d’autres magnifiques oeufs de Pâques, dont le somptueux « Oeuf Snowflake » entre 1914 et 1916. D’ailleurs, ce dernier fut réalisé pour Emanuel Nobel et figure aujourd’hui dans une collection privée française. Aujourd’hui encore, dans ses nouveaux modèles de bijoux, la joaillerie continue de revisiter le fameux oeuf de Pâques, notamment dans les pendentifs Fabergé, comme en attestent les Oeufs Precious Reds de la collection « Les Favorites ».

www.faberge.com



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