Le diamant Hope : tout savoir

Avec un réel mystère autour de lui, Hope fait partie des plus diamants célèbres. Outre son bleu exceptionnel et ses carats précieux, le diamant Hope brille par ses origines obscures. Made in Joaillerie vous révèle tout sur le diamant Hope.

Diamant bleu Hope

Brève description du diamant Hope

Son nom est inspiré de celui de son premier propriétaire officiel : Henry Philip Hope, banquier anglo-néerlandais. Le diamant bleu Hope présente une composition chimique exceptionnelle. Il appartient au type IIb (sans azote et avec 0,1% de bore), un groupe de pierres précieuses extrêmement rares qui concerne moins de 0,2% des gemmes.

Le diamant Hope est un diamant de couleur d’un bleu intense tirant vers le gris. Taillé en forme ovale, il pèse aujourd’hui 45,52 carats. Il s’agit du plus gros et du plus cher diamant bleu du monde. Sa beauté fascinante aura sans aucun doute inspiré le « Coeur de l’Océan », un magnifique joyau qui apparaît dans le film Titanic.

Les origines contestées du diamant Hope

D’après quelques spéculations sur son origine, le diamant Hope aurait été retaillé à partir de l’illustre Bleu de France, diamant bleu de la Couronne (inclus dans l’insigne de l’Ordre de la Toison d’or) acheté par Louis XIV à Jean-Baptiste Tavernier qui le ramena des Indes en 1668. Le Bleu de France fut volé en 1792, ce qui expliquerait peut-être les origines obscures du diamant Hope.

Une fois acheté, Louis XIV fit tailler le diamant et le nomma « Bleu de France ». De 112,5 carats, il passe à 67,5 carats. En pleine Révolution Française, le diamant est volé au garde-meuble national (septembre 1792) et se retrouve en Angleterre. À nouveau retaillée pour passer incognito, la pierre précieuse bleue s’évapore dans la nature avant de réapparaître en 1812, soit vingt ans et deux jours après le vol.

En 1824, la pierre bleue est vendue à Henry Philip Hope qui la rebaptisa « Hope ». Son petit-fils Henry Francis Hope en hérite sous forme d’assurance-vie. Après avoir mené un train de vie de haut niveau, il cause la banqueroute familiale. L’actrice May Yohé qui était mariée avec lui, le quitte en 1901 et s’exile aux USA où elle revend le précieux diamant en 1902. Le diamant Hope parcourt ensuite le monde en passant par l’Angleterre, la France et les États-Unis. Différents propriétaires l’acquièrent à tour de rôle. Beaucoup eurent des destins tragiques.

Après de nombreuses enquêtes, François Farges, spécialiste de minéralogie et professeur au Muséum national d’histoire naturelle de Paris affirme en 2007 que le diamant Hope proviendrait d’une mine située dans le nord de l’actuel Andhra Pradesh, un État du Sud de l’Inde. Et que Mr Tavernier l’aurait acheté au marché aux diamants de Golkonda sous l’Empire Moghol. En somme, il s’agirait bien du Bleu de France retaillé après son vol.

La malédiction du diamant Hope : une réputation sulfureuse

D’après l’histoire, Hope serait un diamant maudit, ayant entraîné des fins brumeuses, voire tragiques pour ses différents propriétaires. En effet, d’après des archives mogholes, Jean-Baptiste Tavernier aurait été dévoré par des bêtes (chiens sauvages) à Constantinople après avoir connu la ruine financière. Le roi Louis XVI fut guillotiné le 21 janvier 1793 à Paris sur la Place de la Révolution.

Pierre Cartier (fils de l’illustre joaillier Cartier), fut également propriétaire du diamant Hope de 1910 à 1911. Il en fit la vente à Evalyn Walsh McLean (héritière minière américaine et mondaine), qui garda la gemme de 1911 à 1947. La malédiction de la pierre aurait entraîné la mort de son fils ainé dans un accident de voiture, sa séparation avec son mari et la mort de ce dernier dans un sanatorium, la faillite de leur journal familial « Washington Post », la mort de sa fille par overdose et celle d’un de ses petits-fils lors de la Guerre du Viêtnam, et sa propre mort d’une pneumonie.

L’un des derniers propriétaires du diamant Hope fut Harry Winston (joaillier américain surnommé roi des diamants), de 1949 à 1958. Il en fit don au Smithsonian Museum de Washington. Aujourd’hui, on peut y admirer le célèbre diamant bleu. Y bénéficiant d’une pièce exclusivement réservée, il est le second objet d’art le plus visité au monde avec pas moins de 6 millions de visiteurs par an contre 8 millions comptabilisés pour la Joconde (Musée du Louvre).



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